LE PAYS SANS FLEURS / LA QUÊTE DE YOOLA

La terre est grise depuis que la nature a disparu.
La cruauté des hommes a fait fuir la beauté et l’harmonie de ce monde. Et la vie en couleurs n’est plus qu’un souvenir que transmettent les anciens.

Yoola rêve de faire refleurir ce monde et de ramener les hommes à la raison.
Armée de son rêve et d’une volonté à tout épreuve, Yoola est bien décidée, puisqu’il le faut, à aller trouver le grand sorcier pour le convaincre de rendre la nature aux hommes afin que ceux ci puissent à nouveau se délecter du parfum du miel et de la saveur de la paix…

Le pays sans fleurs est un conte océanien ayant une résonance particulière avec notre monde actuel. Il a su toucher la sensibilité de 3 artistes et les réunir autour d’une même idée : mettre en lumière cette histoire en lui donnant 3 éclairages complémentaires.

• LA MUSIQUE PEIGNANT LA NATURE ET LES SENTIMENTS
La musique pour clavecin et la nature :
Suite à la révolution scientifique du 17e siècle, la nature prend une nouvelle place dans la pensée intellectuelle du siècle des lumières. Celle-ci étant du côté de la raison, elle devrait dicter les règles aux hommes. Prenant la place d’une nouvelle divinité, la nature est ainsi évoquée dans les arts du 18e siècle avec détails et sensibilité, tout comme les sentiments. Aimant dépeindre la nature et les caractères, les compositeurs baroques, tels Rameau, Couperin, Forqueray… s’inspirent des chants d’oiseaux (Le rappel des oiseaux, le coucou, l’hirondelle…), décrivent les travaux dans la nature (les moissonneurs, les bergeries, la villageoise…).

 • LE JEU THÉÂTRAL POUR FAIRE SONNER LES MOTS
Dans son travail, Achille Jourdain, s’efforce constamment d’interroger les grands sujets de notre époque. Le conte « Le Pays sans Fleurs » est d’une actualité indéniable. La scénographie du spectacle reprend l’idée d’un espace vide, blanc, comme aseptisé. Sans fleurs. Les voiles blancs, transparents par moment, symbolisent la frontière des deux mondes évoqués dans le texte. La mise en scène, elle aussi en perpétuel mouvement, résonne avec la musique interprétée par Caroline Huynh Van Xuan, et le texte conté par Achille Jourdain, afin de ne devenir qu’une seule et même partition. Ils nous embarquent dans cette quête, avec pour ligne de mire de retrouver un monde meilleur.

• LES ILLUSTRATIONS NOUS INVITANT AU VOYAGE DANS LES DÉTAILS DU TEXTE
Le travail de Jean-Luc Navette est toujours ancré dans le perpétuel questionnement de l’être, de l’existence et de la condition humaine. La mélancolie fréquente les apparitions et les visions dans une atmosphère oppressante mais aussi libératrice et finalement, cathartique.

Ces 3 lectures combinées permettent de plonger dans ce conte intemporel durant un spectacle / livre-disque de 55 minutes.